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Commémoration du 6 décembre – 2019

Illustration of a coloured rose lying on its side

Le 6 décembre 2019 marquera le 30e anniversaire de la tuerie à l’E̒cole Polytechnique de Montréal.  Chaque année, de nombreuses personnes, surtout des femmes, se rassemblent pour commémorer ce triste événement de l’histoire canadienne et appuyer le changement.

Condition féminine Canada a publié un article intitulé : Les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe (VFS).  (Vous trouverez l’article ici.) Ces 16 jours d’activisme, qui commencent le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se terminent le 10 décembre, Journée internationale des droits de la personne, sont une occasion de « mettre en lumière les taux disproportionnés de violence dirigée contre les femmes et les filles ou contre des segments particuliers de la population, comme les Autochtones, les personnes de la diversité sexuelle (y compris les non binaires), les personnes vivant dans des régions nordiques, rurales et éloignées, les personnes en situation de handicap, les nouvelles arrivantes et les nouveaux arrivants, les enfants, la jeunesse, ainsi que les personnes âgées. »

Les 30 dernières années ont apporté quelques changements positifs. Les gens semblent plus enclins à condamner les actes de VFS et les microagressions et à questionner les autres au sujet des actions, des remarques et des comportements inappropriés perçus. Toutefois, est-ce que nous sommes simplement mieux sensibilisés à ces actions et plus disposés à les aborder lorsqu’elles se produisent?

Il existe de nombreux exemples de comportement inapproprié et, souvent, ils sont perpétués par des personnes influentes et sur une base régulière. Par exemple, lorsque les chefs des deux partis politiques fédéraux les plus importants au Canada peuvent tenter de se dépasser l’un l’autre en criant lors d’un débat électoral; lorsque le président des États-Unis affirme en entrevue qu’il peut toucher n’importe quelle femme simplement parce qu’il est un homme, qu’il en a le droit, qu’il est riche et qu’il est puissant; lorsque pratiquement n’importe qui peut intimider et attaquer une personne ou un groupe dans les médias sociaux en gardant l’anonymat, notre société a de graves problèmes.

La plus grande partie de notre violence sociale au Canada est la VFS. Les femmes de couleur, les femmes autochtones et les personnes qui s’identifient dans le spectre LGBTQ2 sont souvent la cible de VFS.  Pratiquement toutes les femmes peuvent se rappeler un incident où elles ont été victimes d’actions désobligeantes, à partir d’insultes et d’attentions sexuelles non désirées, jusqu’à l’agression sexuelle. Lorsque le bureau de circonscription d’une femme influente comme la députée fédérale Catherine McKenna peut être vandalisé par graffiti d’une insulte grossière à caractère sexuel, aucune femme n’est à l’abri. Cet incident soulève la question suivante : est-ce que cela pourrait arriver à un homme député?

Quatre-vingt-dix-huit femmes ont été élues aux dernières élections fédérales. Il serait intéressant de sonder/interroger ces députées pour connaître les formes de VFS qu’elles ont vécues au cours de leur carrière politique.

Bien qu’il y ait eu certains changements au cours des 30 dernières années, comme la vitesse de diffusion de l’information à l’échelle mondiale, bien des choses n’ont pas changé ou sont devenues plus fréquentes dans les médias. Par exemple, la VFS est toujours présente dans les farces, les remarques à caractère sexuel, l’objectification des femmes, les « viols de correction » de femmes lesbiennes, la montée de la culture du viol dans les établissements postsecondaires et l’exploitation sexuelle, pour ne citer que quelques exemples. Nous avons tous un rôle à jouer dans l’élimination de cette « masculinité toxique » qui perpétue ces actes et brime le droit de toute personne à se sentir en sécurité, appréciée, acceptée, vue et entendue.

About Karen Kading
Karen Kading est membre de l’unité de négociation du personnel enseignant, District 11, Thames Valley et membre du Comité provincial sur le statut de la femme.

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