Quatre cent quatre-vingt
Bonjour tout le monde,
Quatre cent quatre-vingt
Quatre cent quatre-vingt années, voilà la période combinée approximative que ces récipiendaires ont consacrée Fédération. Que ce soit dans une unité de travail, un district ou au palier provincial—ces membres ont partagé leur expertise, leur force et leurs connaissances pour le bien-être de nos membres. Que ce soit dans une école, un campus ou un autre établissement d’enseignement, ces membres ont travaillé sans relâche pour représenter les intérêts de nos membres et, par la même occasion, ont travaillé à améliorer l’éducation financée à même les deniers publics.
De nombreuses façons, ces récipiendaires représentent ce qu’il y a de mieux au sujet de notre syndicat. Notre diversité dans les rôles que nous exerçons au sein de l’équipe en éducation. Une variété d’expériences également — qu’il s’agisse de ce dirigeant qui résout des problèmes et dirige les membres dans la lutte. Aux membres du personnel du Bureau provincial responsables d’organiser les nouveaux membres de la Fédération, de négocier de nouvelles conventions collectives; de régler des griefs, d’élaborer les plus récentes ressources en matière de perfectionnement professionnel en éducation, des politiques sur les droits de la personne et de la formation en matière d’action politique. Également, à leur rôle à titre de membres de notre Exécutif provincial. Pensez-y bien. Nous avons ici une représentation de l’Exécutif provincial qui a équilibré nos finances au cours des périodes difficiles, ont affronté divers premiers ministres qui tenaient à tout prix à privatiser et à affaiblir l’éducation financée à même les deniers publics. Bon nombre d’entre elles et eux ont joué un rôle déterminant dans la création de cet organe—un Conseil provincial composé des présidences de TOUTES les unités de négociation, petites et grandes. Certaines et certains d’entre nous œuvrant en anglais et en français. Être membres des unités de négociation du personnel enseignant, des travailleuses et travailleurs en éducation et des PPSE. Certaines et certains sont à la retraite alors que d’autres œuvrent toujours dans diverses capacités pour notre syndicat.
Et tragiquement, une de nos collègues qui n’est plus des nôtres, bien que nous ayons été heureux de pouvoir compter sur les aptitudes que Shelley a partagées avec nous tous. Shelley est devenue une star aux yeux des districts qu’elle desservait. Elle affrontait sans crainte l’administration, mais faisait également preuve d’intelligence lorsque les problèmes nécessitaient une solution créative. Elle était guidée par une éthique de service à l’égard des membres et ces membres et les dirigeants locaux avec qui elle traitait le ressentaient. Et elle aimait le dossier des pensions tout autant que les membres aimaient assister à ses ateliers sur les pensions. Elle avait de grandes connaissances, elle était drôle, organisée; en bref, elle rendait le sujet potentiellement monotone des pensions fascinant et même amusant pour les membres.
Quatre cent quatre-vingts années d’engagement collectif. Et je peux vous dire en toute honnêteté que personne ici ce soir n’a entrepris son travail dans le but d’en recevoir un prix d’excellence ou le statut de Membre à vie! Nous avons été guidé par la conviction que notre syndicat est toujours plus fort lorsqu’UN PLUS GRAND NOMBRE d’entre nous sont actifs et que les nouveaux membres s’impliquent. Nous réussissons mieux lorsque nous sommes unis dans nos efforts pour un but commun, pour le bien de nos membres. Mes collègues vous diront que leur carrière à OSSTF/FEESO a été des plus captivantes, épuisantes, enrichissantes, difficiles et laborieuses et nous sommes heureux de recevoir cet hommage ici ce soir.
La semaine dernière, quel merveilleux sentiment nous avons ressenti d’avoir remporté une petite mais comment importante victoire en ayant botté le derrière de Doug Ford et de Stephen Lecce concernant le Projet de loi 28 et les forçant à abroger cette attaque sans précédent contre les droits garantis par la Charte; sur les droits à la négociation et sur les droits de toutes les travailleuses et tous les travailleurs.
Notre Fédération s’est dressée aux côtés de douzaines d’autres syndicats des secteurs privés et publics qui se sont rassemblés pour dire à Doug Ford que « nous ne reculerons pas » et « cela nous concerne tous ». Vous savez, certains de ces syndicats n’avaient pas partagé la scène ensemble ou en compagnie du Congrès du travail du Canada depuis plus de quatre ans.
L’ennemie—cette attaque contre le mouvement syndical, était plus grand que toute division que nous puissions avoir et, sagement, l’Unité était le mot d’ordre. Ce fut une grande victoire post-pandémie dans une des nombreuses luttes auxquelles nous faisons présentement face.
Ce serait mentir de ne pas vous dire que bon nombre de nous, les retraités, avons observé cette lutte de la semaine dernière et avons souhaité faire partie de l’excitation, de l’énergie et du chaos qui a donné lieu à cette conférence de presse historique, alors que l’on a tenu tête à ce gouvernement. Cela donnait l’apparence de ces bonnes anciennes Journées d’action en 1997 et de notre manifestation politique de l’époque. Je devrais également préciser que le stress engendré par les nuits blanches, les longues réunions épuisantes et la mobilisation de nos membres NE nous manque PAS.
Les décisions difficiles que vous, à titre de Conseil provincial et de dirigeants locaux, devez prendre cette année ne nous manquent pas non plus. Mais sachez ceci :
Nous continuerons à être prêts au cas où notre syndicat allait faire appel à nous pour toute raison que ce soit.
Si nous continuons à nous laisser guider par les intérêts de l’ensemble de nos membres et NON par ce que nous voulons peut-être individuellement—la réussite sera plus qu’atteinte. Malgré nos différences d’opinion, nous pouvons tout de même demeurer unis et avancer comme un syndicat et une voix uniques dans nos demandes à l’égard de ce gouvernement et de nos employeurs.
Enfin, nous reconnaissons que nous ne sommes que de passage dans notre grand syndicat lors d’une certaine période et que nous devrions tous nous efforcer de le rendre plus fort et meilleur qu’il ne l’était à notre arrivée–comme l’ont fait celles et ceux qui nous ont précédés.
Rappelez-vous, c’est pour nos membres que nous travaillons. Comme nous le faisons depuis plus de 100 ans! Je renouvelle mes remerciements à l’Exécutif provincial et au Conseil provincial de cet hommage.
Le 17 novembre 2022
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